
Les budgets publicitaires sur les réseaux sociaux ont bondi de 19 % en 2023, alors même que la durée moyenne d’attention sur ces plateformes chute chaque année. Pourtant, certains annonceurs continuent d’investir massivement sur des canaux dont la rentabilité n’est plus garantie.
Le développement de l’IA générative bouleverse déjà la personnalisation des campagnes, sans que la majorité des marques n’aient encore adapté leurs stratégies. Face à ces mutations, les arbitrages budgétaires de 2025 pourraient infléchir durablement la performance des investissements publicitaires sur Facebook et Snapchat.
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Plan de l'article
Snapchat face aux nouveaux défis de la publicité digitale
Sur le terrain de la publicité digitale, Snapchat avance au coude-à-coude avec les mastodontes que sont Google, Meta et TikTok. Les prévisions 2025 annoncent une bataille féroce : chaque plateforme revoit ses algorithmes pour retenir l’attention d’utilisateurs de plus en plus volatils. Les dépenses publicitaires continuent de grimper sur Snapchat, avec une poussée marquée en Europe et, plus particulièrement, en France. En 2023, l’Hexagone affichait déjà plus de 7 milliards d’euros de recettes publicitaires médias, tous supports confondus. Une part grandissante de cette manne provient désormais des campagnes publicitaires sur les réseaux sociaux.
Les services marketing affinent leurs stratégies à l’aide d’analyses de données toujours plus pointues. Conscient de la nécessité d’optimiser ses campagnes, Snapchat parie sur le duo créativité et puissance algorithmique. Les annonceurs cherchent le bon dosage pour toucher un public jeune, adepte de contenus éphémères et interactifs, tout en maximisant leur retour sur investissement. Les agences, elles, s’appuient sur des rapports détaillés pour arbitrer entre Snapchat, Facebook ou Google, et surveillent de près l’impact réel des ads sur la notoriété des marques.
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Pour mieux comprendre l’évolution du marché, voici quelques constats marquants :
- En France, la part des dépenses publicitaires dédiées aux médias sociaux poursuit sa croissance, portée par la généralisation de l’usage mobile.
- Les marques misent sur des formats innovants pour séduire une audience en quête de sincérité et d’interactions réelles.
- Face à la concurrence, Snapchat accélère sur les outils de mesure pour démontrer l’efficacité de chaque campagne.
Le rebondissement de demain pourrait bien se jouer sur l’arrivée de modèles hybrides, croisant publicité classique, expériences immersives et contenus générés par les utilisateurs. Les regards restent braqués sur l’évolution des parts de marché, tandis que les stratégies évoluent au rythme des rapports trimestriels et des nouveaux usages.
Quelles innovations technologiques vont changer la relation client ?
La réalité augmentée s’impose comme l’un des atouts majeurs de Snapchat auprès des marques. Grâce à Lens Studio, les créateurs disposent désormais d’outils AR capables de transformer la relation client. Essayage virtuel de lunettes, tests de cosmétiques ou présentation de sneakers : chaque enseigne adapte son approche, collecte des données d’usage et ajuste sa stratégie en temps réel. Le marketing d’influence, très sollicité par les marques françaises, s’appuie sur l’AR pour susciter un engagement inédit, bien au-delà des formats classiques.
L’intelligence artificielle entre aussi dans la danse. Avec My AI, les abonnés de Snapchat+ profitent d’une personnalisation des échanges à grande échelle. L’IA analyse les conversations, propose des réponses sur-mesure, suggère des produits ou des expériences, tout en veillant à la confidentialité. Cette réactivité séduit par sa rapidité, mais introduit aussi une réflexion sur la gestion des données et la clarté des algorithmes.
Autre transformation en cours : la monétisation se renforce et redessine la chaîne de valeur. Snapchat a lancé un modèle de partage de revenus pour créateurs, attirant des profils professionnels avides de diversification. Les marques, de leur côté, accèdent à une audience engagée et à des formats immersifs capables de capter l’attention au moment précis où la décision d’achat se joue. Désormais, la frontière entre navigation et achat s’amenuise, parfois jusqu’à disparaître.
Des expériences publicitaires plus engageantes : promesses et réalités pour 2025
La publicité immersive s’ancre dans le quotidien des utilisateurs Snapchat. Là où les expériences AR servaient principalement à divertir, elles deviennent aujourd’hui le fer de lance des campagnes publicitaires. Essayages virtuels, filtres interactifs, contenus générés par la communauté (UGC) : les marques cherchent à toucher un public qui valorise l’authenticité et le bien-être. Les contenus lo-fi, plus spontanés, côtoient les réalisations d’influenceurs dans un objectif précis : doper l’engagement et affiner les stratégies publicitaires.
La plateforme mise sur un environnement sécurisé et une modération renforcée. Snapchat favorise un espace où la santé numérique prévaut : contenus filtrés, contrôle des interactions, pression sociale limitée, possibilité de choisir le type de publicités reçues. Autant de réponses à une demande croissante d’utilisateurs qui veulent plus de proximité, moins de stress et davantage de contrôle.
Le pilotage des données devient la pierre angulaire de cette nouvelle ère. Les annonceurs s’appuient sur un flux continu de retours pour ajuster leurs campagnes, mesurer l’impact réel des expériences immersives et calibrer la pression publicitaire. L’efficacité s’observe au-delà du taux de clics : il s’agit désormais de créer de la valeur partagée avec la communauté.
Voici les leviers qui transforment la publicité sur Snapchat :
- Authenticité : des contenus qui sonnent juste, loin des artifices marketing habituels.
- Expériences immersives : la réalité augmentée devient un moteur d’engagement et de mémorisation.
- Santé numérique : la modération active rassure et fidélise le public.
Quel budget prévoir sur Snapchat et Facebook pour maximiser son impact ?
Le budget occupe le centre des discussions chez les responsables marketing, qu’il s’agisse de multinationales ou de PME cherchant leur place sur les médias sociaux. Snapchat et Facebook, forts de leurs audiences larges, rivalisent d’arguments pour attirer les annonceurs, même si leurs approches divergent. Sur Snapchat, la multiplication des formats immersifs et de l’AR, couplée à une audience jeune et très engagée, incite les marques à revoir leurs stratégies publicitaires et à réserver des budgets spécifiques pour la créativité et la personnalisation.
En France, les dépenses publicitaires digitales ont franchi la barre des 9 milliards d’euros en 2023, tous canaux confondus. Le duel Snapchat-Facebook se joue sur la finesse du ciblage et la capacité à mesurer un retour sur investissement concret. Les campagnes publicitaires sur Facebook (Meta), dotées de seuils d’accès flexibles, permettent de s’engager dès quelques centaines d’euros ou de viser de vastes audiences avec des montants bien supérieurs. Snapchat, de son côté, séduit par ses formats natifs, sa pression publicitaire plus légère et la possibilité de tester l’efficacité de campagnes dès des budgets modestes.
Pour évaluer les investissements nécessaires, voici des repères pratiques :
- Pour des campagnes nationales : comptez entre 3 000 et 10 000 euros par mois sur Facebook, et entre 1 500 et 6 000 euros sur Snapchat.
- Pour des opérations locales ou ponctuelles : quelques centaines d’euros suffisent sur Snapchat pour mesurer l’impact créatif.
La véritable marge de manœuvre réside dans la capacité à optimiser les stratégies publicitaires : exploiter les données collectées, ajuster en continu, et mesurer précisément la rentabilité de chaque investissement. Les plateformes évoluent, les lignes budgétaires aussi. Demain, il ne s’agira plus seulement de dépenser, mais de savoir où, quand et comment investir pour peser, vraiment, dans la bataille de l’attention.